Chers
amis,
Cette
année 2005 marque le centenaire de la loi dite de Séparation de
l'Eglise et de l'Etat, votée le 19 décembre 1905. Rarement un
anniversaire aura été plus actuel ! Nous vivons aujourd'hui de la
longue négociation entre l'Eglise catholique et l'Etat républicain,
qui a abouti à la formule législative actuelle, datant en réalité
substantiellement de 1923. Depuis cette date, la France a bien changé.
Les millions de musulmans qui ont obtenu la nationalité française,
représentent une force que le législateur ne soupçonnait pas au début
du XXème siècle. L'islam est en train de démontrer à la République
que la laïcité, cette idéologie froide et sans contenu, ne constitue
pas le ciment social puissant dont la France a besoin. Parce que je n'ai
jamais renié mon héritage - celui des rois très chrétiens qui en dix
siècles ont fait la France, - je suis heureux de venir dire à cette
journée que si la France n'est pas prioritairement chrétienne, elle
n'est rien. Quant au fanatisme laïque, il n'est que le voile de la
haine envers toutes les expressions religieuses. L'heure n'est plus
celle de la grande illusion laïque ! Non ! L'heure est au bilan. Si
nous voulons comprendre qui nous sommes, si nous voulons que la France
reste au moins un peu la France, il ne s'agit pas de refuser l'intégration
de cultures différentes de la nôtre, il faut que ces cultures se
fondent harmonieusement dans la nôtre, il nous faut comprendre comment
c'est la foi chrétienne qui a édifié notre pays. Je serai avec vous
le 6 février à la Mutualité, pour donner une voix aux catholiques
dans ce débat essentiel pour notre avenir.
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